W - WAZRA


 

Difficile le W dans un dictionnaire ! Je vous propose la wazra, ce châle en laine tissée dont les hommes s'enveloppent pour se protéger du froid. Il peut atteindre 5 mètres de long et peser 10 kg et va me donner la possibilité d'évoquer les vêtements traditionnels, bien que la wazra soit surtout portée à Zarzis. 

Le costume masculin, à l'image du djerbien,  est simple, sobre et fonctionnel. L'hiver il aime se draper dans son burnous ou kadroun à capuchon qu'il peut porter négligemment enfilé sur un seul bras, tel une couverture ou plus élégamment son burnous de laine blanche tissée de fils de soie. Le sarouel ou pantalon large est l'autre élément masculin sans oublier la chéchia ce bonnet de laine rouge.  L'été les tenues traditionnelles des hommes sont généralement en lin, c'est la blousa de couleur grise.

Les femmes djerbiennes, elles, revêtent le dhamiati, appelé aussi fouta ou melhafa selon les villages. C'est un grand rectangle d'étoffe tissée que l'on enroule autour du corps à partir des aisselles selon un drapé précis, ce qui permet de couvrir aussi la tête tout en laissant de l'amplitude pour les gestes. L'étoffe est alors retenue par une épingle -khlal-.

Les couleurs font la différence, pour sortir on mettra un houli ou un hrem blanc ou alors le fameux dhomiati avec ses rayures verticales en soie orangée. Son nom vient d'une ville égyptienne Domiat où les djerbiens se rendaient autrefois en barques pour commercer. Le beskri ou redaa surtout porté lors des mariages, est lui un tissu quadrillé de différentes couleurs qui comporte des  broderies de fils d'or ou d'argent. Il peut se transmettre de mère en fille. Une tenue n'est pas complète sans le chapeau djerbien que l'on soit homme ou femme, c'est le dhallala. 

Ces tenues traditionnelles sont toujours vivaces et dans la vie quotidienne les tenues berbères colorées sont de mise mais houli, fouta et beskri sont surtout portés pendant les fêtes et mariages et reviennent au goût du jour sous la griffe des artisans et couturiers. Cet été à Djerba, j'ai remarqué de plus en plus de jeunes hommes qui adoptent la blousa coiffé d'un  dhallala et je dois avouer que cela leur confère un charme fou...

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E - EPICIER

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  En France il est une expression que connaissent bien les citadins. Lorsque tout est fermé, il n'y a plus qu'une alternative : aller faire ses courses  chez "l'Arabe du coin", toujours ouvert et à la boutique bien achalandée. Même si aujourd'hui les supérettes des grandes enseignes envahissent les centres villes et font concurrence aux petits épiciers.  Eh bien cet Arabe du coin est très souvent un Djerbien ! donc un berbère comme ses autres congénères épiciers les mozabites d'Algérie ou les chleuhs du Maroc. A Tunis ne dit-on pas qu'on va chez le djerbi lorsqu'on va chez l'épicier ? Le djerbien étant travailleur et commerçant dans l'âme, il s'est ainsi exporté partout dans le monde. Cette spécialisation professionnelle est profondément enracinée dans la culture des différentes communautés de l'île qu'elles soient hébraïques, malékites ou ibadites, toutes ont veillé à inclure cette donnée à côté de l'enseignement religieux
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Z - ZARZIS

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G - GAZOUL

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   Lorsque surviennent de bonnes pluies, la campagne reverdit tout de suite et l'on est sûr de voir sortir des enfants qui sur les bords des routes agitent devant les automobilistes des bottes de "gazoul" les priant de s'arrêter et d'en faire l'achat pour quelques millimes...  Le gazoul   est une plante sauvage qui pousse naturellement après les pluies et souvent au pied des oliviers. C'est une sorte d'oignon à l'odeur très prononcée ou plutôt est ce un ail sauvage ? est ce l'ail des ours ? de son nom latin "allium ursinum" . En tout cas les djerbiens en sont très friands.  Ce gazoul entre dans la préparation de nombreux plats en utilisant aussi bien le bulbe que les feuilles qui ressemblent à de la ciboulette.  Il peut parfumer un couscous mais aussi différents plats. Il peut aussi être écrasé et pilé puis mélangé à de l'huile d'olive et à un peu d'harissa .. . Sa saveur agrémente même les sandwichs ...  Alors , n'h
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