P - PLAGE

 


Ce ne sont pas les plages qui manquent à Djerba, l'île aux sables d'or de Flaubert ! Tout dépend de ce qu'on y cherche ! des aménagements ? de la nature ? du monde ? de la solitude ? Il y a tout ce que vous voulez. 

Commençons par la "zone touristique" qui concentre les plus belles plages sablonneuses de Sidi Mahrez à Aghir. Déjà tous les hôtels ont "leur" plage avec transats, attractions et tutti quanti pour "leurs" clients. Plages nettoyées tous les matins de leurs algues qui viennent s'échouer là. 

Depuis quelques années des plagistes ont tendance à "privatiser" la moindre parcelle de sable pour y installer tables, chaises, transats, parasols, douches ainsi que bar et snack. Moyennant quelques dinars c'est la promesse d'avoir un peu d'ombre et de pouvoir rester toute la journée à paresser entre mer et soleil. Sidi Yati a été la première en son genre je crois et beaucoup d'autres ont suivi. De nombreux clients apprécient cet effort et ces services. Cependant, fort heureusement , toutes les plages restent accessibles. 

Même la plage publique de Houmt Souk s'est convertie à la chose et une installation de jeux marins pour les enfants a même trouvé sa place sur cette grande plage.  Je l'aime bien cette plage publique que les djerbiens appellent Hachani et les européens "la Rose" du nom du petit resto agréable qui est installé là depuis belle lurette. Je l'apprécie car c'est un lieu à l'intersection de deux mondes, soit on rejoint sur la droite la zone touristique et ses plages peuplées soit on prend sur la gauche et c'est du sable et de l'eau à perte de vue sur des kilomètres. On rencontre quelques pêcheurs, quelques cavaliers, quelques marcheurs aussi et avec un peu de courage on peut rejoindre Ras el R'mel. 

En dehors de la zone touristique, les plages du côté de Sidi Jmour à Ajim commencent à être connues et sont maintenant des lieux animés pour les pique-nique du week end et les soirées estivales. 

Voilà pour les plages d'été toutes magnifiques mais l'hiver sous l'emprise du vent et de la houle, tout disparaît, les parasols s'entassent par terre et la nature reprend son dû, les plages se transforment, certaines disparaissent et marcher sur la plage devient un nouveau bonheur. 

Posts les plus consultés de ce blog

E - EPICIER

Image
  En France il est une expression que connaissent bien les citadins. Lorsque tout est fermé, il n'y a plus qu'une alternative : aller faire ses courses  chez "l'Arabe du coin", toujours ouvert et à la boutique bien achalandée. Même si aujourd'hui les supérettes des grandes enseignes envahissent les centres villes et font concurrence aux petits épiciers.  Eh bien cet Arabe du coin est très souvent un Djerbien ! donc un berbère comme ses autres congénères épiciers les mozabites d'Algérie ou les chleuhs du Maroc. A Tunis ne dit-on pas qu'on va chez le djerbi lorsqu'on va chez l'épicier ? Le djerbien étant travailleur et commerçant dans l'âme, il s'est ainsi exporté partout dans le monde. Cette spécialisation professionnelle est profondément enracinée dans la culture des différentes communautés de l'île qu'elles soient hébraïques, malékites ou ibadites, toutes ont veillé à inclure cette donnée à côté de l'enseignement religieux
Lire la suite

Z - ZARZIS

Image
Il y a un peu plus d'un an je commençais la rédaction de cet abécédaire par le mot Aéroport en évoquant l'aéroport de Djerba-Zarzis alors quoi de plus normal que de terminer sur Zarzis tant cette ville située sur le continent est inséparable de Djerba dont elle est reliée par la Chaussée romaine.  C'est aujourd'hui une ville de plus de 73 000 habitants, chef lieu de délégation et qui au titre de la coopération internationale a intégré un large réseau de villes méditerranéennes.  Tout comme Djerba, Zarzis a une longue histoire, l'antique Gergis phénicienne commerçait déjà avec l'ancienne Meninx et un petit musée permet d'en découvrir l'histoire.  Convoitée par les Romains pour ses plaines fertiles, devenue Zitha c'est un comptoir important sur la voie qui menait de Carthage à Leptis Magna en Libye. Dans ce port actif, les romains embarquaient déjà huile d'olive, laine et sel marin.  Entre histoire et légende, les habitants de Zarzis descendent des
Lire la suite

G - GAZOUL

Image
   Lorsque surviennent de bonnes pluies, la campagne reverdit tout de suite et l'on est sûr de voir sortir des enfants qui sur les bords des routes agitent devant les automobilistes des bottes de "gazoul" les priant de s'arrêter et d'en faire l'achat pour quelques millimes...  Le gazoul   est une plante sauvage qui pousse naturellement après les pluies et souvent au pied des oliviers. C'est une sorte d'oignon à l'odeur très prononcée ou plutôt est ce un ail sauvage ? est ce l'ail des ours ? de son nom latin "allium ursinum" . En tout cas les djerbiens en sont très friands.  Ce gazoul entre dans la préparation de nombreux plats en utilisant aussi bien le bulbe que les feuilles qui ressemblent à de la ciboulette.  Il peut parfumer un couscous mais aussi différents plats. Il peut aussi être écrasé et pilé puis mélangé à de l'huile d'olive et à un peu d'harissa .. . Sa saveur agrémente même les sandwichs ...  Alors , n'h
Lire la suite