P - PECHERIE



 Avec près de 150 kilomètres de côtes, la pêche a de tout temps été une ressource appréciable et les djerbiens ont développé au cours des siècles plusieurs méthodes de pêche s'adaptant aux différents poissons et aux  caractéristiques du relief marin. Pêche aux filets pour les mulets, piégeage des poulpes à la gargoulette, pêche à pied pour l'ouzef, pêche aux éponges dans les eaux profondes sans compter les pêcheries fixes qui furent un temps nombreuses dans le nord de l'île. Vue d'avion, on les repère  facilement, cela donne de grandes flèches qui s'élancent dans la mer près des rivages.

Pour les voir de près, le mieux est de se rendre à Borj Jelij. Les pêcheries se reconnaissent aisément grâce à leurs barrages formés par les branchages de palmes plantés dans l'eau. Ce sont les "zriba" conçues pour s'adapter à des fonds peu profonds. Ce procédé de capture mise sur la marée, les poissons sont entraînés dans ces espèces de chenal et guidés vers les "drina", les nasses où les pêcheurs viendront les récupérer en barques. Cette activité traditionnelle a périclité mais  l'AJEM "Association Jlij pour l'Environnement Marin" oeuvre pour son développement.  

Au marché de Houmt Souk, vous pouvez bien sûr selon la saison acheter du poisson, dorade ou pageot, mulet, loup, rougets, sardines et autres  et vous pouvez aussi assister à la vente à la criée qui se perpétue encore. Les poissons sont enfilés sur une "feuille" de palmier sous forme de chapelet et donnés au crieur le "dallel" qui juché sur sa chaise va procéder aux enchères. Tout se passe très vite, à l'aide de coups d'oeil ou de gestes très discrets. Le néophyte n'y aura vu que du feu. Observer les poissons c'est bien mais les manger et s'en délecter  c'est encore mieux, il suffit alors de choisir son poisson sur l'étal et de se rendre au restaurant voisin qui le grillera pour vous. C'est le circuit court intégral et en même temps c'est un régal !

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E - EPICIER

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  En France il est une expression que connaissent bien les citadins. Lorsque tout est fermé, il n'y a plus qu'une alternative : aller faire ses courses  chez "l'Arabe du coin", toujours ouvert et à la boutique bien achalandée. Même si aujourd'hui les supérettes des grandes enseignes envahissent les centres villes et font concurrence aux petits épiciers.  Eh bien cet Arabe du coin est très souvent un Djerbien ! donc un berbère comme ses autres congénères épiciers les mozabites d'Algérie ou les chleuhs du Maroc. A Tunis ne dit-on pas qu'on va chez le djerbi lorsqu'on va chez l'épicier ? Le djerbien étant travailleur et commerçant dans l'âme, il s'est ainsi exporté partout dans le monde. Cette spécialisation professionnelle est profondément enracinée dans la culture des différentes communautés de l'île qu'elles soient hébraïques, malékites ou ibadites, toutes ont veillé à inclure cette donnée à côté de l'enseignement religieux
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Z - ZARZIS

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Il y a un peu plus d'un an je commençais la rédaction de cet abécédaire par le mot Aéroport en évoquant l'aéroport de Djerba-Zarzis alors quoi de plus normal que de terminer sur Zarzis tant cette ville située sur le continent est inséparable de Djerba dont elle est reliée par la Chaussée romaine.  C'est aujourd'hui une ville de plus de 73 000 habitants, chef lieu de délégation et qui au titre de la coopération internationale a intégré un large réseau de villes méditerranéennes.  Tout comme Djerba, Zarzis a une longue histoire, l'antique Gergis phénicienne commerçait déjà avec l'ancienne Meninx et un petit musée permet d'en découvrir l'histoire.  Convoitée par les Romains pour ses plaines fertiles, devenue Zitha c'est un comptoir important sur la voie qui menait de Carthage à Leptis Magna en Libye. Dans ce port actif, les romains embarquaient déjà huile d'olive, laine et sel marin.  Entre histoire et légende, les habitants de Zarzis descendent des
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G - GAZOUL

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   Lorsque surviennent de bonnes pluies, la campagne reverdit tout de suite et l'on est sûr de voir sortir des enfants qui sur les bords des routes agitent devant les automobilistes des bottes de "gazoul" les priant de s'arrêter et d'en faire l'achat pour quelques millimes...  Le gazoul   est une plante sauvage qui pousse naturellement après les pluies et souvent au pied des oliviers. C'est une sorte d'oignon à l'odeur très prononcée ou plutôt est ce un ail sauvage ? est ce l'ail des ours ? de son nom latin "allium ursinum" . En tout cas les djerbiens en sont très friands.  Ce gazoul entre dans la préparation de nombreux plats en utilisant aussi bien le bulbe que les feuilles qui ressemblent à de la ciboulette.  Il peut parfumer un couscous mais aussi différents plats. Il peut aussi être écrasé et pilé puis mélangé à de l'huile d'olive et à un peu d'harissa .. . Sa saveur agrémente même les sandwichs ...  Alors , n'h
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