J - JUIF



 La communauté juive de Djerba est traditionnellement répartie dans deux localités Hara Sghrira (le petit quartier) à Erriadh et Hara Kbira (le grand quartier) englobé aujourd'hui dans la ville de Houmt-Souk.

Qui sont ces juifs et d'où viennent-ils ? Après les premiers arrivants de Jérusalem -voir l'article sur La Ghriba- Djerba a reçu successivement les juifs du continent venant de Kairouan, les sépharades fuyant l'Inquisition espagnole, puis les juifs grecs de Salonique, ceux de Tripoli et du Maghreb. Au plus fort de son épanouissement, lors de la décennie 1940,  la communauté juive comptait jusqu'à 4500 personnes et une vingtaine de synagogues. Ce n'est qu'à partir des années 50 que vont avoir lieu exode et grands départs. Une première vague en 1948 à destination d'Israël puis vers 1968 pour des raisons politiques, enfin une troisième vague vers la France dans le milieu des années 80.

Cette communauté vit autour de la Torah, de son enseignement et de ses coutumes. Elle est gérée par un ou plusieurs rabbins qui accèdent à cette fonction grâce à leur savoir, leur comportement et leur sagesse. Le rabbin prend position sur toute action ou tout événement touchant à la communauté. Djerba est également connue pour le grand nombre de livres produits, plus de 600 titres ont été imprimés. L'unité de cette communauté peut expliquer son ancienneté et sa pérennité. 

Aujourd'hui on estime la communauté juive de Djerba entre 900 et 1000 membres. Si les juifs font partie intégrante de la population djerbienne, l'extrémisme religieux salafiste a fait naître cependant un peu d'inquiétude et d'angoisse. Par ailleurs en 2017 deux ministres présents en marge du pèlerinage ont annoncé la prochaine création à Tunis d'un musée du patrimoine judaïque tunisien.



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